En 2023, une recherche avec ChatGPT consommait dix fois plus d’énergie qu’une requête Google [1]. Ce chiffre est sûrement dépassé. Selon l’AIE (2024), la consommation des data centers, de l’IA et des cryptos pourrait doubler d’ici 2026 [2]. Dans son récent Rapport Environnemental 2024, Google rapporte une hausse de la consommation d’énergie de 17 % en un an (2022-2023) [3].
L’IA figure parmi les plus grands consommateurs d’énergie des centres de données, ces « usines numériques » qui hébergent les ordinateurs et le matériel réseaux nécessaires à son fonctionnement.
L’IA figure parmi les plus grands consommateurs d’énergie des centres de données, ces « usines numériques » qui hébergent les ordinateurs et le matériel réseaux nécessaires à son fonctionnement. L’entraînement et le maintien des modèles d’IA requièrent une puissance de calcul considérable, entraînant une forte consommation d’énergie et d’eau pour refroidir les installations. De plus, la fabrication de matériel spécialisé pour l’IA requiert des ressources rares, avec un impact socio-écologique majeur tout au long de la chaîne, de la production à la gestion des déchets.
L’IA partage les premières places des plus grands consommateurs d’énergie avec le minage de cryptomonnaies et le streaming vidéo, suivis par les réseaux sociaux, les jeux en ligne et les moteurs de recherche. En tant qu’aromathérapeute ou entreprise, choisissez-vous des solutions d’IA attentives à leur impact écologique ? Ce choix s’intègre dans une approche plus large de consommation responsable.
Le choix d’un système d’IA devient de plus en plus un choix politique. Préférez-vous les systèmes d’IA européens « de souche », comme Le Chat de la société française Mistral, aux entreprises américaines, chinoises ou russes ? Au-delà des considérations géopolitiques, il est crucial de se demander quelle énergie ces pays choisissent pour réaliser leurs ambitieux projets de centres de données hyperscale.
Le parallèle avec une aromathérapie durable est évident. Choisir un produit naturel ne garantit pas nécessairement une action durable. Si, pour obtenir une huile essentielle, les ressources naturelles sont exploitées sans considération pour leur régénération, ou si les écosystèmes sont endommagés, ou encore si la biodiversité est affectée, l’aromathérapie est loin d’être un choix durable.