Petit lexique de l'intelligence artificielle
en aroma-phytothérapie

Le chatbot, de l’anglais chat, verbe et mot utilisé pour désigner une conversation entre deux parties, et de l’anglais bot, un logiciel qui exécute des tâches automatisées.

Les chatbots les plus connus du grand public, à présent (!), sont

• Le Chat, développé par la star parisienne de la French Tech Mistral AI,
• ChatGPT par OpenAI (San Francisco, Californie, États-Unis),
• Gemini par Google (idem),
• Claude par Anthropic (idem),
• Copilot par Microsoft (Redmont, Washington, États-Unis),
• rejoints par Grok par xAI (San Francisco, Californie, États-Unis) et DeepSeek par DeepSeek AI (Pékin, Chine).

Il suffit d’une connexion internet et d’un navigateur pour entamer la conversation.

Ces chatbots s’appuient sur des modèles, dont les modèles génératifs (voir : Modèle). À ne pas confondre avec des outils IA spécialisés, qui comme le mot l’indique, apportent une expertise spécialisée aux modèles IA généralistes. Les outils spécialisés permettent donc un travail spécifique. C’est notamment le cas dans l’aroma-phytothérapie, ou la sécurité et la précision sont primordiales (voir : Application spécialisée).

Ici, c’est comme dans d’autres secteurs, tel que la téléphonie mobile, les ordinateurs ou les voitures. Quand un nouveau produit est mis sur le marché, il aura plus de fonctionnalités (utiles ?) et sera donc plus cher au lancement. Les modèles IA les plus récents sont payants, ou l’utilisation est limitée dans le temps. Il suffit de démarrer un chat pour que, après quelques échanges, un message vous invite à soit patienter, soit passer sur un abonnement payant.

Quel chatbot choisir ?

En tant que amoureux·se des huiles essentielles et des plantes médicinales, choisissez-vous des solutions d’IA soucieuses de leur impact écologique ? (lisez : L’intelligence artificielle durable).

Si vous ne savez pas où commencer, visitez le site français https://chat.mistral.ai/chat (voir : compte).

Prompt est un mot anglais qui désigne tout simplement la question ou l’instruction que vous donnez au chatbot. Comme dans la vraie vie, il y a des bon prompts et des mauvais. Chatter avec le chatbot (le verbe : prompting, en anglais) nécessite quelques techniques, simples mais nécessaires.

Par exemple, « Quelles huiles essentielles permettent de se détendre ? » est un prompt peu précis. Il vaut mieux le reformuler ainsi : « Listez trois huiles essentielles, destinées à une utilisation dans un diffuseur, ayant une toxicité minimale et un effet relaxant sur le système nerveux ». Avec un peu chance, en parlant de la Lavande, le chatbot précisera que la Lavande vraie, Lavande officinale est l’espèce (botanique) à privilégier (pour un formatage selon les règles de l’art, voir : Few-shot prompting).

Le few-shot prompting est un terme anglais. Avec ses frères zero-shot et single-shot, la technique consiste à fournir au modèle IA un petit nombre d’exemples (d’où le terme « few », et non pas zero, ni single) pour l’aider à comprendre le contexte ou la tâche spécifique à accomplir.

Par exemple, une réponse IA qui parle d’une Lavande n’est d’aucune utilité. Pour s’assurer que la réponse cite l’espèce botanique et la forme galénique, il suffit de montrer l’exemple (du contenu et du format) :

• Exemple incorrect : Lavende ; exemple incorrect : Lavandula.
• Exemple correct : HE Lavande vraie (sommité fleurie).
• Exemple correct : Ess. Bergamote (zeste).

Ou, mieux encore :

• Exemple correct : HE Lavande vraie (Lavandula angustifolia subsp. angustifolia , sommité fleurie).
• Exemple correct : Ess. Bergamote (Citrus × aurantium subsp. bergamia, C. bergamia, zeste).

La réponse est tout simplement la réplique fournie par le chatbot en réponse à votre prompt. Et là, c’est souvent l’aventure ! En aroma-phytothérapie, il a fallu attendre des modèles récents pour obtenir des résultats crédibles.

Mais aucune raison pour se plaindre : il faudra choisir le bon modèle et affiner son prompting (voir : Prompt, Modèle). Pour les professionnel·les et les entreprises qui ont besoin de réponses automatisées, une application spécialisée s’impose (voir : Application spécialisée).

Au tout début de votre conversation, attribuez un rôle au chatbot. Le rôle permet au chatbot de centrer ses « réflexions » (rien à voir toutefois avec l’humain, il s’agit de recherches algorithmiques).

Par exemple, « tu es expert·e en aromathérapie et en phytothérapie », ou encore : « tu es conseiller·ère en bien-être ». Ce rôle sera conservé tout au long de la conversation (voir : Fenêtre de contexte) et, pour certains chatbots, mémorisé dans une mémoire à long terme (voir : mémoire).

Le contexte pose le cadre dans lequel vous souhaitez vous entretenir avec le chatbot. Il s’agit d’informations supplémentaires qui aident le chatbot à comprendre votre question, littéralement à les mettre en contexte.

Par exemple, pour une application en aromathérapie, il peut être intéressant de se distinguer de la parfumerie ; pour une formulation thérapeutique, mentionnez la voie d’administration (diffusion, voie cutanée …) ou l’âge (enfant, adulte) ; pour la rédaction d’un post sur les réseaux sociaux, précisez Instagram. Pour un article, précisez « troubles du sommeil, angoisse et dépression ».

La fenêtre de contexte (context window, en anglais) désigne la capacité du chatbot à se souvenir des interactions précédentes dans une même conversation. Certains chatbots peuvent « oublier » les informations après un certain temps ou un certain nombre d’échanges. C’est le cas dès que vous dépassez la taille maximale de la fenêtre, fixée pour chaque modèle IA (voir : token).

La mémoire désigne la capacité du chatbot à stocker, récupérer et utiliser des informations provenant d’interactions passées. En règle générale, la mémoire est limitée à la fenêtre de contexte. En d’autres mots, tant que vous conversez dans une même conversation (qui vaut fenêtre de contexte), le chatbot se souviendra que vous vous intéressez aux huiles essentielles. Lorsque vous démarrez une nouvelle conversation, ce n’est pas toujours le cas.

La plupart des modèles ne gèrent pas de mémoire à long terme, sauf dans des configurations spécifiques, souvent associées à des abonnements payants ou à des intégrations par des application IA spécialisées (voir : Application spécialisée).

Ceci dit, ça bouge ! ChatGPT, par exemple, se souvient désormais de certains éléments de vos conversations, ce qui permet des réponses plus pertinentes et personnalisées. L’interface vous permet de gérer vos souvenirs (du moins, dans le. cadre de vos échanges avec l’IA !) : effacer tous les souvenirs ou des souvenirs spécifiques, ou même désactiver cette fonctionnalité. Les modèles sont formés pour mettre à jour et gérer les souvenirs automatiquement, sans nécessiter d’intervention manuelle de votre part.

« On n’oublie rien », disait Jacques Brel…

De plus, les « instructions personnalisées » vous permettent de définir des préférences spécifiques : saisir votre nom, décrire vos activités, et définir des « traits » tels que : utiliser un ton formel et professionnel, ou être décontracté et bavard. Ces instructions permettent d’adapter le comportement de ChatGPT à votre style de communication.

Oui, les chatbots commettent des erreurs. C’est pourquoi, en petits caractères, on vous rappelle de toujours vérifier les réponses. Vous voilà averti·e !

Parmi les erreurs les plus graves : l’hallucination, un phénomène où l’IA génère des informations inexactes ou inventées.

En aromathérapie, mieux vaut s’y connaître, avant d’interroger un chatbot. Ce qui ne veut pas dire que les chatbots, qui interagissent avec des modèles génériques tels que cités plus haut, sont inutiles. Tournez-vous vers de modèles récents, dont payants, affinez votre technique de prompting (voir : Prompt, Modèle) et surtout : continuez à réfléchir.

Compte, comme dans « créer un compte ». C’est fortement conseillé. Certains chatbots nécessitent la création d’un compte pour personnaliser les interactions ou sauvegarder l’historique des conversations. Ce qui vous permet de revenir sur une conversation passée, pour approfondir un sujet. Un compte est également requis pour passer sur un abonnement payant, ce qui vous donne un accès à un modèle récent, sans (ou avec peu) de limitations d’utilisation.

Le modèle d’intelligence artificielle est le « cerveau » du chatbot (comparaison littéraire, à ne pas prendre au sérieux). Plus correct : un modèle IA est un programme informatique qui apprend à partir de données existantes pour ensuite accomplir des tâches. Les modèles IA sont utilisés dans divers domaines, tels que la reconnaissance vocale et la conduite autonome, aidant ainsi à automatiser des tâches complexes.

Les modèles dits génératifs sont une catégorie de modèles IA conçus pour créer de nouveaux contenus. Ils apprennent à partir de données existantes et génèrent des éléments similaires, tels que du texte, des images, de la musique ou des vidéos. Attention au Deep Fake (hypertrucage) !

Certains chatbots peuvent analyser les conversations pour améliorer leur fonctionnement. Pour l’éviter, il faudra passer sur un abonnement payant. Il est donc important de lire les politiques de confidentialité des chatbots de votre choix. Elles détaillent comment vos données sont collectées, utilisées et protégées.

Une application spécialisée IA est conçue pour répondre à des besoins spécifiques dans des domaines particuliers, en optimisant les performances et la précision des modèles. Elle permettra donc d’améliorer la qualité des informations obtenues.

Par exemple, des applications spécialisées analysent des images médicales et détectent des anomalies avec une précision accrue, aidant ainsi au diagnostic précoce de maladies. La précision est particulièrement souhaitée dans l’aroma-phytothérapie.

En aroma-phytothérapie, AromaIA est une application IA spécialisée conçue comme un assistant en ligne, elle propose des tâches IA prêts à l’emploi et personnalisés.

Le token désigne une unité de texte, constituée de mots ou parties de mots, traitées par l’IA.

Par exemple, dans la phrase « Bonjour, qu’avez-vous dans le diffuseur aujourd’hui ? », les tokens sont : « Bonjour », « , », « qu’avez », « vous », « dans », « le », « diffuseur », « aujourd’hui », « ? ».

Chaque conversation est limitée par un nombre de tokens fixe. Inutile de vouloir comprendre le nombre de tokens dans votre prompt : laissez l’IA gérer ses affaires.

La température est un paramètre qui contrôle la créativité du chatbot. Une température basse donne des réponses plus conservatrices et factuelles sur les huiles essentielles, tandis qu’une température élevée favorise la créativité. Sur la plupart des chatbots, il n’y a pas de thermostat, donc comme pour les tokens, c’est cuisine interne.