
À la recherche de... la qualité.

Photo (c) Chrystel Gérard.
C’est quoi, une huile essentielle de qualité ? Et par extension, un extrait de plante et une forme galénique de qualité ?
Chacun aura sa réponse.
Sur le plan collectif, il faut l’avouer : nous restons dans le flou.
Dans cet article je propose un inventaire des réponses possibles. Pensé comme une liste non exhaustive, c’est une réflexion sur un cadre cohérent de la qualité en aromathérapie, qui intègre les exigences du praticien, les réalités du producteur et les contraintes du fabricant et du revendeur.
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Ceci est un article pour les lecteur·rice·s « Formé·e ou avec expérience ». Cet article n’est pas destiné à se substituer à un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement. Lisez les Conditions d’utilisation. Si vous débutez avec des huiles essentielles, lisez les Précautions d’emploi.
Le point de vue du praticien
Du point de vue du praticien, l‘extrait :
- – ne présente pas de risque « hors norme », c’est-à-dire pas de dangers non anticipés (à condition de définir clairement les effets non souhaités),
- – présente une congruence olfactive, c’est-à-dire que son odeur correspond à l’image que l’individu s’est créée d’une odeur (d’un profil olfactif) attendu, renforçant ainsi sa perception de qualité et d’authenticité,
- – provient d’un producteur avec lequel existe une relation de confiance et de transparence, tout en restant conscient du biais de confiance : la relation ne garantit pas automatiquement la qualité objective,
- – est évalué indépendamment de l’effet de primauté : le premier extrait découvert ne doit pas devenir l’unique référence, au risque de rejeter des variations naturelles légitimes,
- – est évalué en reconnaissant la diversité olfactive naturelle, sans que l’odeur la plus familière devienne l’unique référence (biais d’ancrage sensoriel),
- – est évalué objectivement, sans que le qualificatif « naturel » ne crée automatiquement une présomption de qualité ou de sécurité (biais du naturel),
- – si destiné à un usage par voie orale, est conditionné dans un emballage qui garantit une conservation hygiénique et la préservation de la qualité tout au long de son utilisation,
- – contient tous les composants naturels, sans fractionnement ni élimination sélective (pensez à la Bergamote FCF).

La qualité en aromathérapie
Guide pratique pour intégrer la qualité au cœur de votre métier
Destiné aux aromathérapeutes, herboristes, professionnels de la santé et de la formulation, ce livre vous offre des outils concrets, des critères fiables et des repères scientifiques pour exercer une aromathérapie rigoureuse, éthique et durable.
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Le point de vue du producteur
Du point de vue du producteur, l‘extrait :
- – est obtenu d’une plante cultivée dans des conditions respectant son habitat naturel : respect du terroir d’origine (altitude, climat, sol), des cycles de croissance naturels, garantissant à la fois l’authenticité du profil biochimique et la durabilité de la culture,
- – est produit par un processus d’extraction respectueux (distillation à basse pression, extraction au CO₂ supercritique) qui évite la dégradation thermique ou chimique des composés sensibles,
- – est obtenu par une méthode d’extraction durable qui n’épuise pas les ressources naturelles,
- – provient d’une matière végétale récoltée de manière éthique, dans le respect des savoirs et du commerce équitable.
Le point de vue du fabricant et du revendeur
Du point de vue du fabricant et du revendeur, l’extrait :
- – contient les isomères trouvés dans la nature, dans leurs proportions naturelles : pas de mélanges racémiques synthétiques,
- – ne contient pas de substances indésirables (pas d’adultération) : absence de coupes synthétiques, de dilution ou de reconstitutions chimiques,
- – dispose d’une traçabilité complète de la source au produit final, incluant l’identification botanique, la date de récolte et les méthodes de transformation (l’identification botanique : LE point faible),
- – fait l’objet d’une divulgation complète des méthodes de transformation, des solvants utilisés (le cas échéant) et de toutes modifications apportées (transparence totale),
- – répond aux normes établies pertinentes pour son usage prévu, en sachant que toute norme a ses limites et son contexte d’application spécifique,
- – lorsque intégré dans une forme galénique préparée, est dosé et standardisé pour assurer la qualité thérapeutique du produit fini,
- – est testé et conforme aux limites réglementaires pour les métaux lourds et pesticides,
- – respecte les normes de pureté microbiologique,
- – dispose d’une empreinte chimique complète, analysée et documentée,
- – maintient ses spécifications de qualité tout au long de sa durée de vie déclarée (validation de la stabilité),
- – atteste de l’absence de peroxydes, de polymérisation, d’hydrolyse ou d’évaporation sélective résultant d’une exposition non souhaitée à l’air, à la lumière, à la chaleur ou à l’humidité.
- – présente des propriétés physiques conformes : indice de réfraction, densité relative, rotation optique dans les plages attendues.
Vers un référentiel commun
Comment réconcilier ces trois perspectives pour établir un référentiel commun ?
C’est l’objet de mon project de livre.
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Photo (c) Chrystel Gérard.
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